COMMENT RÉDUIRE LA QUANTITÉ DE LOGEMENTS INSALUBRES À MONTRÉAL-NORD ?

Comment signaler la présence de la punaise marbrée à Montréal ?

Un logement insalubre se caractérise par des éléments qui le rendent impropre à l’habitation comme la présence de moisissures, de différents types d’insectes ou rongeurs envahissants, d’humidité excessive, ou d’air vicié. Selon le Tribunal administratif du logement, un logement impropre à l’habitation signifie que « l’état du logement constitue une menace sérieuse pour la santé ou la sécurité des occupants ou du public ».

À l’été 2021, les résultats d’un sondage mené par le groupe d’action ACORN démontrent que 95 % des locataires à faible et moyen revenu ont subi au moins un problème d’entretien ou de manque de réparations au sein de leur immeuble. Cette situation semble se généraliser à travers l’ensemble des quartiers de la ville de Montréal, mais plus particulièrement à certains endroits tels que Montréal-Nord.

Les infestations de coquerelles, de souris et de punaises de lit semblent touchées de façon plus fréquente les locataires montréalais. Lorsque les infestations ne sont pas traitées rapidement, elles peuvent devenir hors de contrôle et rendre les logements insalubres en peu de temps.

Les propriétaires doivent donc contacter des exterminateurs certifiés afin d’éradiquer les insectes ou animaux envahissants affectant la qualité de vie de leurs locataires. Ces derniers ont également un rôle à jouer puisqu’ils doivent préparer l’appartement à traiter en suivant certaines étapes précises.

La collaboration entre les propriétaires, les locataires ainsi que les exterminateurs s’avère primordiale afin de réduire le nombre de logements insalubres à Montréal-Nord.

De graves infestations parasitaires à Montréal-Nord

De nombreux cas d’infestation de coquerelles et de punaises de lit ont été observés à Montréal-Nord et discutés dans les médias. D’ailleurs, il arrive régulièrement que la Ville de Montréal ainsi que la Direction de la santé publique procèdent à des inspections dans des immeubles locatifs pour vérifier l’état des appartements.

Il faut savoir que lorsqu’un locataire constate la présence de nuisibles dans son logement, il doit tout d’abord aviser son propriétaire au moyen d’une lettre. Il ne doit pas tenter de régler le problème par lui-même. Le propriétaire doit ensuite contacter un exterminateur afin de remédier au problème.

Le propriétaire ne donne pas suite à l’avis du locataire ? À ce moment, ce dernier peut déposer une demande d’intervention auprès de son arrondissement.

Une infestation parasitaire nécessite un traitement spécialisé afin d’éviter qu’elle ne s’aggrave au fil du temps.

Infestation de coquerelles à Montréal-Nord

Certains propriétaires d’immeubles à logement situés à Montréal-Nord vivent des situations problématiques assez extrêmes. En effet, un locateur a tout mis en œuvre pour se débarrasser des coquerelles dans son immeuble. Il a requis les services d’une entreprise en gestion parasitaire lorsque nécessaire afin d’éliminer ces horribles bestioles. Il a investi des milliers de dollars à de nombreuses reprises pour éradiquer les coquerelles pour finalement découvrir que le problème provenait de l’immeuble adjacent au sien, avec lequel il partage un mur mitoyen. Cet immeuble serait aux prises avec de graves infestations de coquerelles depuis quelques années. C’est pourquoi la collaboration entre propriétaires, locataires et exterminateurs demeure si importante pour régler les infestations parasitaires.

Infestation de vermines à Montréal-Nord

Parfois, les problèmes d’infestations sont multiples pour un seul et même logement. En 2019, des locataires de Montréal-Nord ont vécu un véritable cauchemar alors qu’ils étaient aux prises avec une infestation de coquerelles, de punaises de lit et de vermines !

Dans ce genre de situation, les locataires se retrouvent coincés puisqu’ils n’ont pas de retour de leur propriétaire. Même si les autorités émettent des amendes à ce sujet, certains locateurs les ignorent et n’entreprennent pas de démarches afin d’éliminer les souris, coquerelles et autres parasites.

La mairesse de l’arrondissement de Montréal-Nord est donc intervenue dans le dossier pour tenter de faire bouger les choses. Elle admet que des ressources supplémentaires devraient être offertes aux locataires qui font face à des propriétaires insouciants.

Des établissements scolaires victimes d’infestations parasitaires

Les insectes envahissants se faufilent non seulement dans les logements de Montréal-Nord, mais aussi dans les établissements scolaires. L’école secondaire Henri-Bourassa située dans le quartier a déjà été infestée de coquerelles en 2016.

Une inspectrice avait constaté des coquerelles mortes dans les armoires de la cafétéria, sous une table de travail et même dans un entrepôt. Elle avait également remarqué une coquerelle vivante sur un piège collant disposé sous une table de travail.

Selon cette spécialiste, les insectes ont pu être transportés par les élèves résidant dans des logements contaminés par le biais de leur boîte à lunch. Il y aurait aussi une possibilité que les boîtes de fournisseurs de fruits et de légumes aient contribué à ce phénomène.

À noter que cette infestation de coquerelles a été réglée par un exterminateur professionnel. De plus, la direction de l’école a rapidement mis en place de nouvelles mesures de sécurité pour éviter que ces insectes dégoûtants réapparaissent.

Que fait la Ville de Montréal sur la question de la salubrité des logements ?

La Ville de Montréal a entrepris plusieurs démarches pour tenter de réduire la quantité de logements insalubres sur son territoire. En 2020, un article de journal énonçait que le nombre d’inspections de logement s’était multiplié depuis deux ans. L’article mentionnait également que ces inspections pour question de salubrité avaient permis de recenser des dizaines de cas de non-conformités.

À titre d’exemple, en 2018 et 2019, près de 4000 logements ont été inspectés, et ce, particulièrement dans les arrondissements de Montréal-Nord, de Saint-Laurent et de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce. De ce nombre, plus de 26 000 non-conformités ont été constatées telles que la présence de vermines et d’insectes. Certains inspecteurs ont même relevé des centaines de non-conformités à une seule et unique adresse.

La Ville de Montréal a donc choisi de dévoiler une liste de 21 contrevenants au Règlement sur la salubrité afin de démontrer que des procédures sont réellement effectuées. Elle souhaite ainsi encourager ses citoyens à porter plainte, s’il y a lieu.

Il est difficile de savoir si la quantité de logements insalubres dans l’arrondissement de Montréal-Nord diminue réellement. Oui, la Ville de Montréal effectue des actions concrètes pour régler le problème, mais la partie ne s’avère pas gagnée. Les locataires, propriétaires et exterminateurs doivent travailler ensemble pour remédier aux problèmes d’infestations parasitaires, l’une des problématiques les plus répandues à Montréal-Nord.

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