QUELS SONT LES PRINCIPAUX INSECTES NUISIBLES PRÉSENTS À MONTRÉAL ?

Comment signaler la présence de la punaise marbrée à Montréal ?

L’intensification des échanges commerciaux et les changements climatiques sont deux facteurs qui ont favorisé la propagation de certaines espèces d’insectes au Québec. D’ailleurs, Montréal compte 4 principaux insectes ravageurs ou nuisibles, soit :

  1. le psylle du micocoulier
  2. le puceron
  3. la punaise marbrée
  4. la guêpe fouisseuse (guêpe de sable)

Ces insectes sont présents sur le territoire de la grande région urbaine de Montréal et certains d’entre eux demandent une surveillance accrue. Ils peuvent nuire aux végétaux ou aux habitations, et ce, à différents degrés.

Par exemple, la punaise marbrée cause d’importants dommages à de nombreuses espèces végétales. Sa propagation est donc davantage observée et une procédure pour signaler la présence de l’insecte sur le territoire montréalais est même disponible sur le site web de la Ville.

L’ensemble de ces insectes ravageurs ne représente toutefois pas de dangers pour la santé humaine ou animale contrairement aux punaises de lit ou aux coquerelles.

Voici donc ce que vous devez savoir sur ces insectes particuliers.

Quel est le comportement du psylle du micocoulier ?

Le psylle du micocoulier ressemble à une cigale miniature. Il s’alimente de la sève qui circule au sein du micocoulier occidental, un arbre pouvant atteindre une hauteur de 18 mètres. L’insecte ne menace pas la survie de l’arbre, mais s’avère plutôt une nuisance d’ordre esthétique.

En effet, lorsque le psylle se nourrit de la sève du micocoulier, il laisse des galles sur les feuilles. Ces galles, disposées en grande quantité sur la face inférieure des feuilles, ne sont pas dangereuses, mais demeurent désagréables au coup d’œil.

Un autre désagrément causé par cet insecte constitue sa manie de chercher à entrer dans les résidences. Vers les mois de septembre et octobre, le psylle en quête de chaleur, s’introduit parfois dans les maisons en se faufilant par les mailles des moustiquaires.

Comment se débarrasser du psylle du micocoulier à Montréal ?

Tout d’abord, pour éviter l’intrusion de psylles à l’intérieur de votre propriété, il suffit d’opter pour des moustiquaires plus fines. Sachez également qu’il n’est pas nécessaire de contacter un exterminateur certifié à ce sujet. Le psylle ne représente aucun danger pour votre santé.

Évitez l’utilisation de pesticides si vous devez vous débarrasser du psylle de micocoulier. Utilisez plutôt votre aspirateur si des insectes sont entrés dans votre maison.

Pour protéger les arbres sur votre terrain, employez la technique indiquée sur le site web de la Ville de Montréal. Installez, autour du tronc de l’arbre, une bâche de plastique bleue, puis enduisez-la d’une colle spéciale. Cela vous permettra de capturer les psylles adultes au printemps et à l’automne.

Qu’est-ce qu’un puceron ?

Un puceron est un petit insecte qui se nourrit de la sève de nombreuses plantes. Il produit une substance sucrée et collante, le miellat, qui attire d’autres insectes comme les fourmis, les guêpes et les abeilles. L’accumulation de miellat sur les feuilles peut prédisposer une plante à développer un champignon noir (fumagine).

L’alimentation du puceron en sève finit par affaiblir les végétaux et à provoquer une décoloration ou une déformation des feuilles. Ces dernières peuvent même tomber prématurément.

Si vous remarquez un grand nombre de pucerons, il demeure donc préférable de traiter l’infestation pour limiter les dommages sur vos plantes.

Que faire pour chasser les pucerons à Montréal ?

Pour déloger les pucerons de vos végétaux, aspergez-les d’un jet d’eau puissant à l’aide de votre boyau d’arrosage. Répétez l’opération plusieurs fois si nécessaire. Si ces insectes ont déjà fait des ravages sur vos plantes, assurez-vous de tailler et de jeter les feuilles affectées. Vous pouvez ensuite écraser manuellement les pucerons qui restent sur vos plantes.

Pour repousser les pucerons, n’hésitez pas à cultiver certains types de végétaux tels que l’alysson maritime, l’achillée millefeuille et les herbes de la famille de la carotte. Ces herbes attirent, entre autres, la coccinelle, la chrysope et le syrphe. Tous ces insectes se nourrissent notamment de pucerons.

Qu’est-ce que la punaise marbrée ?

Saviez-vous que la punaise marbrée était une espèce inconnue au Canada jusqu’à tout récemment ? Originaire d’Asie, cet insecte est apparu à Montréal en 2016. Il a d’ailleurs gagné beaucoup de terrain dans le sud-ouest du Québec en 2021, et plus particulièrement dans la grande région de Montréal. Sa forme ressemble à un petit bouclier brun avec des marbrures brunes.

Lorsque la punaise marbrée est dérangée, elle dégage une odeur nauséabonde qui peut parfois ressembler à celle de la coriandre selon certains. Elle demeure inoffensive pour les humains et les animaux, mais cause de nombreux dégâts aux cultures fruitières, maraîchères et ornementales.

Comment signaler la présence de la punaise marbrée à Montréal ?

La Ville de Montréal encourage ses citoyens à signaler la présence de la punaise marbrée. En effet, il s’agit d’une aide précieuse pour dépister l’insecte, aussi surnommé « punaise diabolique ». Voici les quelques étapes à suivre pour ce faire :

  1. Capturer le spécimen à l’aide d’un bocal
  2. Déposer le spécimen au congélateur pendant 3 jours
  3. Faire sécher l’insecte à l’air libre pendant plusieurs jours
  4. Déposer la punaise marbrée dans un contenant fermé aux parois rigides
  5. Ajouter des mouchoirs ou de la ouate pour protéger l’insecte des impacts éventuels
  6. Transmettre le tout par la poste à la Maison de l’arbre Frédéric-Back ou apporter le spécimen directement au Comptoir de renseignements horticoles du Jardin botanique

À noter qu’il vous est possible de prendre l’insecte en photo et d’envoyer vos clichés par courriel en complétant un formulaire d’identification en ligne.

Qu’est-ce qu’une guêpe fouisseuse ?

La guêpe fouisseuse ou guêpe de sable creuse son nid dans le sol sablonneux. Contrairement à la guêpe sociale, la guêpe fouisseuse n’est pas dangereuse et ne cherche pas à piquer les humains. Elle ne représente donc pas un danger pour les humains ou les animaux, mais sa présence peut devenir inconfortable.

Cet insecte joue un rôle important dans la régulation des insectes nuisibles. Il capture plusieurs centaines d’insectes par année pour se nourrir comme des punaises, pucerons et mouches. La guêpe de sable contribue également à la pollinisation des fleurs et peut combattre à l’occasion l’agrile du frêne.

Que faire contre les guêpes fouisseuses à Montréal ?

Les guêpes fouisseuses ne nécessitent pas l’intervention d’un exterminateur. Elles ne forment pas de colonie et il est très rare qu’elles piquent. Elles ne sont pas agressives et évitent l’humain la plupart du temps.

Depuis 2008, des experts de la Ville de Montréal étudient les guêpes fouisseuses afin de trouver des moyens naturels de les éloigner des aires de jeux pour enfants.

Le psylle du micocoulier, le puceron, la punaise marbrée et la guêpe fouisseuse sont donc les principaux insectes ravageurs ou nuisibles présents à Montréal. Chacun de ces insectes possède des particularités distinctes, c’est pourquoi certains d’entre eux doivent être étudiés avec attention pour éviter leur propagation. Peu importe l’insecte auquel vous êtes confronté, assurez-vous de bien vous informer avant d’entreprendre quelconque démarche pour le chasser de votre propriété.

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